La présence de vignobles est attestée ici depuis l’époque romaine lorsque ce lieu se nommait « Mons Amélioratus ».
Montmélian, dont Gantfried, abbé de l’abbaye d’Hautecombe, vantait les mérites en 1180 et qui avait le privilège de percevoir un impôt sur les ventes des débitants pour l’entretien de ses murailles, n’a aujourd’hui quasiment plus de vignoble ; au fil des ans il a été sacrifié à l’urbanisation.
Le cru Montmélian est produit sur les communes de Francin et de Montmélian.
La production locale de Jacquère est plus que confidentielle et n’encourage pas à un optimisme excessif pour l’avenir de ce cru né en 1973, face aux mastodontes voisins d’Abymes ou d’Apremont.
Créée en 1947 dans des bâtiments construits en 1662, la cave coopérative de Montmélian n’est plus en activité aujourd’hui.
Heureusement Montmélian héberge le très intéressant et très dynamique Musée Régional de la vigne et du vin. Installé au cœur de la vieille ville le musée expose sur plus de 1000 m2 des collections uniques en Savoie qui permettent de découvrir l’histoire de la viticulture, du travail du vignoble, de la vinification et de la tonnellerie au cours des siècles. On remarquera entre autres un gigantesque pressoir à levier.
Superficie des communes : 1164 hectares
Superficie déclarée* : 1,15 hectare
Volumes déclarés* : 78 hectolitres
Volumes agréés* : 76 hectolitres (224 hectolitres en 1990)
La citadelle de Montmélian
La vigne, témoin involontaire des soubresauts de l’histoire, a vu défiler à ses pieds les armées des envahisseurs français venus assiéger quatre fois en 105 ans l’imposante forteresse, place déterminante du système défensif du Duché de Savoie : en 1600 sous Henri IV, puis en 1630 sous Louis XIII.
Montmélian tombera en 1691 après 19 mois d’un terrible blocus. En février 1691, 2600 bombes et 6000 à 7000 tirs d’artillerie détruisent quasiment la ville située sous le fort. C’est une ville affamée qui se rend au Maréchal de Catinat (on lira, à ce propos la recette des escargots à la mode du siège de Montmélian).
Montmélian est restituée en 1697 au Duc de Savoie, qui ne tarde pas à s’opposer à nouveau à Louis XIV dans le cadre de la guerre de succession d’Espagne. La citadelle capitule une dernière fois en décembre 1705. Redoutant qu’elle retombe dans le camp ennemi, le Roi de France ordonnera sa démilition en 1706 : « Les murs seront sapés et minés (…) jusqu’à la fondation, en sorte qu’il ne reste et ne paraisse rien de la maçonnerie (…). »
C’est un fort très abimé et une ville ruinée que représente encore aujourd’hui le magnifique plan-relief construit en 1693 sur 19 m2.
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Ces péripéties guerrières n’ont pas empêché Montmélian de compter 45 débits de boisson pour 1500 habitants en 1626. Il fallait bien garder le moral !